Les interventions en séance

Gérard Poadja 20/02/2018

«ACCESSION À LA PLEINE SOUVERAINETÉ DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE - SUITE) - Explications de vote»

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M. Gérard Poadja . - Rappelons l'esprit et la lettre d'un texte fondateur, le préambule de l'Accord de Nouméa, qui a mis des mots sur les non-dits, qui a su parler des « ombres et lumières de la période coloniale », qui a reconnu que le peuple kanak avait été colonisé et marginalisé dans son propre pays. Son identité, ses langues, son rapport à la terre, aux morts et au temps, ont été niés et devaient être reconnus. Il faut aussi reconnaître les populations arrivées librement qui participent à la construction du pays.     Ce projet de loi organique, traduction politique et juridique du préambule de l'Accord de Nouméa, apporte une définition ultime sur le corps électoral référendaire. Il contribue à la définition du peuple calédonien, de couleurs et origines diverses, peuple qui conjugue populations autochtone et venue d'ailleurs. Comme l'a dit dans une belle formule le président du Sénat, devant le Congrès de la Nouvelle-Calédonie le 23 février 2016 : « depuis les accords de Matignon, les Calédoniens ont refusé que les versions divergentes de l'avenir se règlent par une partition ethnique ou géographique. L'unité du peuple calédonien a prévalu et s'incarne dans la citoyenneté prévue par la loi organique ». Oui, Monsieur le Président, les Calédoniens ont toujours refusé les partitions ethniques et géographiques et l'unité du peuple calédonien a toujours prévalu. Malgré les inévitables tensions, je souhaite de tout mon coeur qu'il en aille de même après la réforme. Malgré les inévitables tensions, je souhaite de tout mon coeur qu'il en aille de même au lendemain du référendum. Pour que les Calédoniens puissent continuer à construire leur destin commun, dans la France, et dans la paix, le groupe UC votera ce projet de loi organique.