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Cartes cantonales : les sénateurs UDI-UC dénoncent un découpage politicien qui méprise les efforts des élus locaux

  Les sénateurs centristes dénoncent le redécoupage des cartes cantonales qui s’apparente souvent à un « charcutage électoral », bafoue la dynamique des intercommunalités et traduit le total manque de considération du Gouvernement à l’égard des élus locaux. Ce jour au Sénat, lors des Questions d’actualité au Gouvernement, Hervé Marseille, sénateur des Hauts-de-Seine, a interpellé au nom du groupe UDI-UC le ministre de l’Intérieur : « Je souhaite saluer le travail des élus locaux qui en dehors de toute considération politique ont, depuis de nombreuses années, travaillé à la mise en place d’intercommunalités reposant sur des bassins de vie, structurant nos territoires. Or, Monsieur le Ministre, votre découpage réalisé à l’encontre de ces logiques de territoires augmentera la confusion chez nos concitoyens et sera à l’origine d’un nouveau déficit démocratique. Allez-vous revenir sur cette démarche afin de prendre en considération le travail effectué par les élus locaux en évitant de cisailler nos territoires ? » Pour Hervé Marseille, et pour l’ensemble des sénateurs UDI-UC, cette loi est ruralicide : « Elle sacrifie les territoires au prétexte d’un critère démographique détourné de son objet. Les élus ont de nouveau été méprisés par l’absence d’une réelle consultation. Le but de ce découpage illogique et hétérogène est purement politicien, personne n’est dupe ! » Non respect des intercommunalités, des logiques de bassin de vie et d’emplois, cantons hypertrophiés ou morcelés, villes divisées en plusieurs cantons… la liste des aberrations est longue. « C’est la ruine de toute forme d’intelligence territoriale ! Encore une fois, la gauche fait ce qu’elle n’a cessé de dénoncer quand elle était dans l’opposition. Chaque fois qu’il y a eu un redécoupage, les socialistes criaient au scandale. Aujourd’hui, ils font encore pire ! » dénonce François Zocchetto, président du groupe UDI-UC. « A quoi bon avoir organisé au Sénat, à grand renfort de communication, des Etats généraux des collectivités, si c’est pour traiter les élus locaux avec autant de dédain ? Ce redécoupage, qui crée de la complexité alors qu’on attend toujours le choc de simplification et qui enlève encore à la lisibilité démocratique, est de nature à décourager l’ensemble des élus locaux, y compris dans les rangs de la gauche. Avait-on besoin de provoquer une nouvelle crise de confiance ? » conclut le chef de file des sénateurs centristes.